L’organisation sponsorisée par le gouvernement australien, à l’origine de la publication « Cosmos », a recours à l’intelligence artificielle GPT-4 développée par OpenAI pour la rédaction de six articles. Cependant, plusieurs de ces textes présentent des erreurs et des informations inexactes.
Polémique en Australie: L’utilisation de l’IA par le magazine Cosmos critiquée
En Australie, le magazine renommé Cosmos, connu pour ses publications scientifiques sous l’égide de l’Agence scientifique nationale, est actuellement au centre d’une polémique. La controverse a éclaté après que six articles générés par intelligence artificielle ont été publiés sur son site internet. Le média local ABC a rapporté cette information le mercredi 7 août. Jackson Ryan, président de l’Association des journalistes scientifiques, a exprimé des préoccupations, affirmant que certains contenus créés par l’IA contenaient des simplifications et même des erreurs. L’IA en question utilise GPT-4, une technologie développée par la société américaine OpenAI.
Un exemple critique est un article intitulé « Qu’arrive-t-il à notre corps après la mort ? » qui affirmait que les signes de rigidité cadavérique apparaissent trois ou quatre heures après la mort. Jackson Ryan a contesté cette information, soulignant que la recherche scientifique n’a pas fourni de chiffres aussi précis. De plus, l’autolyse, un processus de destruction cellulaire par leurs propres enzymes, a été mal décrit, ce qui pourrait compromettre la confiance des lecteurs selon Ryan.
Une bataille avec les éditeurs
Un porte-parole de l’Agence scientifique nationale a défendu l’utilisation de l’IA, affirmant que les articles avaient été examinés par un « outil scientifique qualifié » et édités par l’équipe de publication de Cosmos. Le représentant de la société éditrice a indiqué que l’expérience avec l’IA est en constante évolution, et pourrait nécessiter des ajustements dans la programmation de l’outil ainsi que dans son utilisation. La décision de poursuivre ou non l’utilisation de cet outil sera prise à l’issue du projet expérimental, a-t-il ajouté.
Le magazine Cosmos a également été critiqué pour avoir utilisé des subventions destinées au journalisme afin d’améliorer ses capacités en intelligence artificielle. Jackson Ryan a souligné que le recours à l’IA dans la presse est un sujet de forte controverse, accusant les éditeurs de chercher principalement à réaliser des économies, au détriment des journalistes traditionnels.
Les préoccupations liées à l’utilisation de l’IA dans le journalisme ne se limitent pas à l’Australie. Aux États-Unis, le New York Times a engagé une action en justice contre OpenAI et Microsoft. La plainte allègue que ces entreprises ont utilisé des millions d’articles pour entraîner leurs puissants modèles d’IA sans obtenir l’autorisation préalable des auteurs ou des éditeurs des articles.