La vice-Première ministre du Royaume-Uni a annoncé mardi une initiative visant à réaliser « la progression la plus significative en termes de logements sociaux et abordables qu’on ait vue depuis une génération ».
Un Plan Ambitieux pour Révolutionner le Secteur Immobilier au Royaume-Uni
Le plus récent gouvernement travailliste du Royaume-Uni a révélé, le mardi 30 juillet, une stratégie présentée comme « radicale » pour s’attaquer à la crise du logement qui sévit dans le pays. À la tête de cette offensive, la vice-première ministre Angela Rayner, en charge de la question, a annoncé la réintroduction d’objectifs contraignants de construction pour les autorités locales. Ces objectifs avaient été éliminés par les conservateurs au cours des 14 dernières années de leur mandat.
Redéfinir les Zones Protégées pour un Développement Urbain
L’une des propositions les plus audacieuses du plan consiste à permettre, sous certaines conditions, la construction dans des zones protégées pour des raisons environnementales entourant les grandes villes britanniques. Cette annonce a suscité des controverses dans les régions rurales du pays, où la protection de l’environnement est une priorité pour de nombreux habitants. « Aujourd’hui, je présente un plan véritablement radical, non seulement pour construire les logements dont nous avons désespérément besoin, mais aussi pour stimuler la croissance, créer des emplois et réinjecter de la vitalité dans nos villes, » a déclaré Angela Rayner devant le Parlement.
Les travaillistes veulent construire 1,5 million de logements sur cinq ans
Avec un parcours atypique au sein des élites politiques britanniques, originaire d’un milieu très modeste, Angela Rayner a aussi promis « la plus grande accélération de logement social et abordable depuis une génération. » Elle a critiqué le gouvernement conservateur précédent pour avoir produit moins de 200 000 nouvelles constructions au cours de l’année.
Dans le cadre de leur campagne avant leur victoire écrasante lors des élections législatives de début juillet, les travaillistes ont promis de construire 1,5 million de logements dans les cinq prochaines années. Les experts attribuent la crise du logement à une offre insuffisante, des prix élevés, des crédits immobiliers difficiles à obtenir et une flambée des loyers. À Londres, des centaines de milliers de personnes sont en attente d’un logement social et le nombre de sans-abri a atteint un record l’année dernière.
La situation actuelle met en lumière la nécessité de repenser la politique du logement au Royaume-Uni. L’initiative travailliste vise non seulement à résoudre la pénurie de logements, mais également à relancer l’économie et créer des emplois. Les prochains mois seront cruciaux pour voir si ces plans ambitieux sont réalisables et s’ils parviendront à apporter les changements espérés.