D’après un rapport intitulé « Le revers de la médaille », qui a été rendu public ce lundi, 12 545 individus vivant dans des conditions précaires ont été contraints de quitter leur logement dans la région entre le 1er mai 2023 et le 30 avril 2024.
Expulsions et Jeux Olympiques : Une Gérance Critiquée
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Peu de solutions de relogement durables
Peu de propositions de relogement pérennes Paul Alauzy a souligné que très peu des personnes expulsées reçoivent des offres de relogement durable. « Souvent, on propose des solutions temporaires pour quelques semaines ou mois. Il est rare que ces individus obtiennent un vrai logement social », a-t-il regretté. En résumé, « on éloigne les gens quelques semaines, loin des Jeux et loin des yeux ».
Le porte-parole du collectif « Le Revers de la Médaille » assure avoir proposé des solutions positives pour des « Jeux exemplaires », sans déplacer ces personnes précaires vers « des villes ou campagnes où ils seront moins bien pris en charge ». Il souligne que la « mairie de Paris est prête à ouvrir 1 000 places, a repéré les lieux et a le budget ». Ces places « doivent ouvrir demain, c’est l’urgence ! » ajoute-t-il, en rappelant que la ville n’a pas le pouvoir de réquisition.
Des actions prévues durant les JO
Paul Alauzy précise que le collectif le Revers de la Médaille a été reçu « plusieurs fois » par le Comité d’organisation des Jeux olympiques (COJO). « Ils nous ont ouvert la porte de certains ministères et on les en remercie. Mais ils disent que pour les droits humains, il faut voir avec les préfectures et l’Etat », explique-t-il. Toutefois, le collectif « a un peu coupé le lien » avec les préfectures car le dialogue n’avance pas.
En conséquence, les membres du Revers de la Médaille prévoient de se mobiliser pendant les Jeux olympiques et paralympiques si la situation « reste figée d’ici là ». « On aurait préféré prendre des vacances que de mener des actions qui nous conduiront en garde à vue », déclare Paul Alauzy. Il précise que ces actions seront « festives, visibles et pacifiques ». Pour lui, les JO doivent évoluer pour devenir un événement « écologique, qui prend en compte les questions sociales et humanitaires », conclut-il.
Un avenir incertain pour les expulsés
Alors qu’on insiste sur l’urgence d’une réponse adéquate, la situation de centaines de personnes déplacées reste dans l’incertitude. Les autorités sont mises au défi de trouver des solutions durables et humaines. La gestion des expulsions liée aux préparatifs des JO suscite un débat intense sur les responsabilités et les droits des personnes concernées.
Des voix s’élèvent pour exiger que les Jeux Olympiques, un événement de grande envergure, ne deviennent pas un prétexte à des actions négligeant les droits humains. L’attention est portée sur l’exemplarité que doivent incarner des événements sportifs internationaux, non seulement en termes de performance et de spectacle, mais aussi en termes de responsabilité sociale et environnementale.
Paul Alauzy et son collectif continuent de mettre la pression sur les autorités pour qu’une solution rapide et pérenne soit trouvée. Les initiatives doivent désormais se traduire en actions concrètes, afin que les besoins urgents de relogement soient satisfaits avant le début des festivités olympiques. L’heure est à la mobilisation générale pour garantir le respect et la dignité des personnes les plus vulnérables, une priorité qui ne peut plus être négligée.