Medef : L’incertitude du nouveau gouvernement inquiète les patrons


Voici une réécriture du paragraphe :

Lundi, le syndicat des employeurs inaugure son université d’été à Paris. Cet événement sera l’opportunité pour l’organisation de réaffirmer son désir de « visibilité » et de « stabilité » en ces temps d’incertitude politique.

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Les dirigeants d’entreprises sont, eux aussi, en attente de connaître le nom du futur Premier ministre, alors que les consultations se poursuivent lundi 26 août entre Emmanuel Macron et les responsables de partis et groupes parlementaires, dans l’optique de former un nouveau gouvernement. Coïncidant avec cette échéance, le Medef inaugure ce même jour son université d’été, baptisée La Rencontre des Entrepreneurs de France, à l’hippodrome Paris Longchamp.

Après la trêve estivale et l’épisode des Jeux olympiques, les milieux d’affaires scrutent attentivement la scène politique. Deux termes synthétisent bien ce que recherchent les chefs d’entreprise : stabilité et visibilité.

La société dirigée par Béatrice Lamourette, spécialisée dans l’édition de logiciels d’achat pour d’autres entreprises, est un exemple illustratif de cette attente. Elle observe avec inquiétude que son carnet de commandes se remplit plus lentement que d’habitude : « Nous avons par exemple obtenu un accord de principe avec un client en février, mais je pense que la contractualisation ne se fera pas avant la fin de l’année… » En conséquence, pas de facturations et donc, pas de revenus supplémentaires, ce qui semble « complètement aberrant », selon la cheffe d’entreprise.

Manque de confiance

Les clients de Béatrice Lamourette, ainsi que la dirigeante elle-même, adoptent une attitude prudente après trois années marquées par l’inflation et l’augmentation des prix de l’énergie, et presque trois mois sans gouvernement. « L’incertitude politique ne donne pas le niveau de confiance suffisant pour continuer d’investir, » explique-t-elle. « C’est vrai qu’on hésite. »

« Je pensais en 2025 embaucher au moins deux personnes mais finalement si j’en embauche une, ce sera déjà très bien. »

Béatrice Lamourette, cheffe d’entreprise

Pourtant, des signes positifs existent, note un cadre du Medef : le chômage est stable, la réindustrialisation progresse… Pour le syndicat patronal, l’idéal serait un exécutif présent mais minimaliste. « Nous avons connu, année après année, presque une décennie de politique de l’offre, initiée sous François Hollande. Cela a plutôt bien fonctionné pour les Français : ils ont eu des emplois, il y a eu du partage de valeur… Ce qui peut inquiéter un chef d’entreprise, c’est de remettre en question cela, » explique Dominique Carlac’h, membre du bureau exécutif du Medef.

Un nouveau gouvernement signifie aussi l’établissement du budget pour 2025, ce qui apporterait une meilleure visibilité non seulement pour la France, mais également pour l’Europe et les marchés.