Voici une nouvelle qui devrait ravir ceux qui ont des prêts en cours : les taux d’intérêt en baisse vont entraîner un rebond dans l’émission de crédits.
Tendances du Crédit Immobilier en 2024 : Perspectives et Réalités
Après une année 2023 et un début de 2024 marqués par une contraction historique du crédit, les signes d’une inversion de tendance se dessinent enfin. La Banque de France, qui mène des enquêtes régulières auprès des établissements bancaires sur la distribution de crédits, anticipe une reprise prometteuse. En effet, la production de prêts immobiliers avait pratiquement été divisée par deux, mais cette situation devrait bientôt s’améliorer.
Les établissements bancaires français commencent à relâcher la bride des crédits, à la faveur de la chute des taux d’intérêt. Selon le dernier baromètre Crédit Logement/CSA, les taux moyens, toutes durées combinées, ont chuté à 3,62 % en juillet, après avoir culminé à 4,24 % à la fin de l’année précédente. Cette évolution constitue une bouffée d’oxygène pour les potentiels emprunteurs.
Une amélioration durable en vue
Cette embellie est en partie le fruit des décisions de la Banque Centrale Européenne (BCE) en juin dernier. Après des mois de lutte acharnée contre l’inflation, la BCE a abaissé ses taux, suivie de près par les banques françaises. De plus, la demande de logements connaît une hausse à l’aube de la rentrée, amplifiée par les recherches de logements étudiants et les mutations professionnelles, contrairement à l’hiver et l’été qui sont traditionnellement des périodes plus calmes. Ces éléments combinés expliquent la recrudescence des crédits accordés.
Les perspectives demeurent encourageantes, car plusieurs facteurs laissent entrevoir une amélioration continue. Avec l’inflation en repli, les banques centrales européennes et américaines devraient continuer à réduire leurs taux. Récemment, le président de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, a annoncé que le moment était venu pour la banque centrale américaine de commencer à desserrer sa politique monétaire.
Une ombre au tableau : des prix toujours élevés
Néanmoins, l’horizon n’est pas entièrement dégagé. Des facteurs comme l’instabilité politique, les problèmes budgétaires et le contexte international continuent de susciter des inquiétudes. Les entreprises, en particulier, restent prudentes et restreignent leurs investissements et leurs demandes de crédits. Pourtant, du côté des particuliers, la demande de crédits demeure forte.
Un autre point noir demeure : cette reprise ne profite pas à tout le monde. Les emprunteurs bénéficiant de CDI et disposant de solides épargnes sont les premiers à voir leurs demandes acceptées. En revanche, les prix de l’immobilier, eux, tardent à suivre la tendance et demeurent élevés, variant selon les régions. Les propriétaires vendeurs sont souvent réticents à ajuster leurs attentes à la baisse.
Cela dit, le retour à des taux plus bas offre une opportunité précieuse pour ceux qui envisagent de négocier leur crédit immobilier. C’est le moment clé pour se lancer dans une renégociation de prêt ou pour ceux qui hésitaient à acheter, de saisir cette chance. Néanmoins, il est crucial de rester vigilant face à l’évolution du marché et à l’alignement des conditions économiques globales, car les tendances peuvent très rapidement évoluer.
En somme, alors que la situation commence à s’améliorer, les acteurs de l’immobilier restent à l’affût des fluctuations du marché et les emprunteurs potentiels devraient tirer parti de ce vent favorable tout en restant conscients des aléas persistants.