Ascométal: Dernière Chance pour éviter la Catastrophe


Le tribunal judiciaire de Strasbourg doit donner son verdict ce vendredi. Les 800 employés de l’usine sidérurgique n’ont désormais plus d’autre option qu’un seul repreneur possible.

Verdict Imminent pour Ascométal : Un Tournant Crucial pour 800 Salariés

L’avenir professionnel de quelque 800 employés d’Ascométal se joue ce vendredi 28 juin. Le Tribunal judiciaire de Strasbourg doit se prononcer sur la trajectoire future de ce groupe sidérurgique, spécialisé dans la production d’aciers spéciaux. Ascométal a été placé en redressement judiciaire en mars dernier, une situation qui a soulevé de vives inquiétudes parmi ses travailleurs.

Recul des Offres de Reprise

La décision tant attendue du tribunal concerne les offres de reprise des sites d’Ascométal répartis dans le Nord, la Lorraine et la Loire. Néanmoins, deux des potentiels repreneurs se sont désistés. Europlasma, une entreprise industrielle française, et le groupe italien Vénété, initialement intéressés, ont retiré leurs propositions. Europlasma, dont l’offre portait sur l’ensemble des sites et 650 postes, a cessé les négociations le jeudi 27 juin. Cette décision a été qualifiée de "déflagration" par la CFDT, tandis que la CGT a parlé de "catastrophe".

"Urgence"

Le fonds d’investissement britannique Greybull reste le seul candidat encore en lice. Greybull propose un plan de reprise qui permettrait de sauver 750 emplois, mais cette offre est conditionnée par des financements publics. Le fonds exige un prêt de 60 millions d’euros de l’État ainsi que 25 millions d’euros supplémentaires de divers partenaires financiers. Les discussions avec le ministère de l’Industrie sont en cours, mais Greybull a durci ses exigences, réclamant des garanties supplémentaires de la part de l’État pour sécuriser le financement requis.

Les syndicats suivent ces négociations avec une grande appréhension. La CGT insiste sur le fait qu’ "il y a urgence" étant donné que la trésorerie d’Ascométal est à sec. Certains appellent même à une nationalisation temporaire pour éviter une catastrophe industrielle et sociale. Le tribunal a également la possibilité de reporter sa décision, évitant ainsi d’annoncer une liquidation juste avant les législatives.

Sites d’Ascométal

Ascométal exploite plusieurs sites en France. L’aciérie d’Hagondange est l’un des piliers du groupe. Les autres sites incluent des unités d’usinage et de parachèvement situées à Custines en Meurthe-et-Moselle, à Saint-Etienne dans le quartier du Marais, et à Leffrinckoucke dans le Nord. Le sort de ces installations dépendra grandement de la décision du tribunal, qui pourrait marquer un tournant décisif pour l’avenir de l’entreprise et de ses employés.

Alors que l’issue du redressement judiciaire reste incertaine, l’espoir et la peur se mêlent parmi les salariés. Ceux-ci attendent le verdict avec anxiété, espérant une solution pérenne qui leur permettrait de continuer leur activité dans des conditions viables. L’avenir industriel et social d’Ascométal demeure en suspens, en attendant la décision cruciale de ce vendredi.