Selon le vice-président de l’Intersyndicale nationale des internes, la réduction de l’effectif des internes pour la prochaine rentrée entraînera inexorablement un allongement du temps d’attente pour les patients.
Réduction des postes d’internes : un coup dur pour l’hôpital public
Un nombre de postes en diminution
Le gouvernement a annoncé l’ouverture de seulement 8 000 postes d’internes pour cette rentrée, ce qui représente une réduction considérable de 1 500 postes par rapport à l’année précédente. Yassine Bahr, un représentant des internes, exprime son inquiétude face à cette situation. Selon lui, la charge de travail déjà considérable risque de devenir encore plus écrasante. Les internes jouent un rôle crucial dans les grands centres hospitaliers, représentant environ 40 % des médecins en poste dans les CHU et assurant une aide indispensable au bon fonctionnement des services.
Des conséquences inquiétantes pour les patients
La diminution du nombre de nouveaux internes aura des répercussions directes sur l’accueil des patients. Bahr prévient que ces changements affecteront les gardes et la continuité des soins durant la nuit, allongeant inévitablement les temps d’attente pour les patients. En période de crise sanitaire ou d’affluence en hiver, cette situation pourrait devenir catastrophique et mettre en péril la qualité des soins dispensés.
Recrutement de « faisant fonction d’interne » : une solution mitigée
Le gouvernement propose de palier cette diminution en recrutant des FFI, ou « faisant fonction d’interne », majoritairement des médecins étrangers. Yassine Bahr reconnait que l’idée est bonne en théorie mais souligne les défis pratiques de cette initiative. Recruter et former ces médecins d’ici novembre semble être un défi de taille. En effet, ces praticiens, venus d’autres pays, nécessitent une formation adéquate et peuvent rencontrer des obstacles linguistiques. Ces facteurs rendent l’intégration rapide et efficace dans les équipes hospitalières complexe.
Un avenir incertain pour le système de santé
L’impact de cette réduction de postes d’internes risque de se faire sentir longtemps dans les hôpitaux français. Les difficultés de recrutement et les charges de travail augmentées pourraient décourager de nombreux jeunes médecins de s’engager dans cette voie, fragilisant encore davantage le système de santé public. Les solutions alternatives évoquées, bien que prometteuses, nécessitent une mise en œuvre réfléchie et un soutien logistique et financier conséquent pour être véritablement efficaces.
Les professionnels du secteur continuent de demander des réponses et des initiatives claires de la part du gouvernement pour garantir que les soins de santé en France ne souffrent pas de cette réduction des postes d’internes. Pendant ce temps, les patients risquent d’être les premiers à ressentir les effets de ce changement, rendant plus urgente que jamais la recherche de solutions viables et durables.